Aimer….
Elle a aimé d’un amour candide, sans calcul, sans arrière-pensée, sans effet de manche. Cet amour où elle a découvre tout ou presque. Un amour qui met de la magie dans le moindre détail. Un amour qui rend aveugle, sourd & naïf. Un jour, elle a retrouvé la vue & perdu l’innocence.
Elle a aimé d’un amour passionnel, sans limites, sans mesures & sans amour-propre. Cet amour où elle a renié tout ou presque. Un amour qui allume un grand brasier. Un amour qui rend aveugle, sourd & aigri. Un jour, elle a retrouvé la vue, ainsi qu’un petit tas de cendres: Soi.
Elle a aimé de toute sorte d’amour. Elle y a tour à tour perdu son ego, de l’argent, des plumes & quelques rêves. Pour mieux y gagner la connaissance de ce dont elle avait besoin.
Son cœur était un peu comme une porte de chiottes, il sentait âcre au point de soulever une vague nausée. Il ne s’ouvrait ni ne se fermait tout à fait, à force d’avoir trop été ouvert & fermé, ainsi celui qui s’y trouvait n’était jamais à l’abri d’un regard indiscret & celui qui voulait y entrer en devinait le seuil sans pouvoir apercevoir le fond.
Il y a toujours cette fois de trop qui claque la porte aux gonds grippés. Et si d’aventure, quelqu’un passait par là, il n’oserait ouvrir par trop de pestilence. Car oui, certaines choses enfermées dans les cœurs meurtris puent plus qu’une chiotte souillée de fluides corporels.
Je suppose que son cœur était une sorte de porte de chiottes, avec tous ces noms gravés plus ou moins bien, les ratures en plus. Mais un bon coup d’éponge & de peinture fraîche, et même une porte de chiottes dégueulasse peut se révéler être la porte du paradis.
Vous avez dit quoi déjà ??